Echos de l’Assemblée Plénière de l’Union Internationale des Supérieures Majeures…

Nous étions 950 soeurs représentant 950 congrégations sur les 1900 présentes sur tous les continents.

Soeurs applaudissant

Nous étions dispersées en table de dix parlant la même langue, disposant chacune d’un écouteur car les différentes interventins se faisaient en langues différentes. Douze traductrices permettaient à chacune d’entendre dans sa langue maternelle : outre les langues européennes, il y avait aussi une traduction en coréen, en vietnamien, en indonésien…

Des interventions, des témoignages, des partages en groupe en utilisant la « conversation spirituelle » comme pendant le Synode sur la Synodalité, une rencontre par pays ou groupe de pays ont jalonné les quatre premières journées. Des méthodes utilisant des symboles étaient utilisées.

Je retiens l’intervention proposée par Soeur Simona Brambilla qui a été nommée Préfète du Dicastère de la Vie Consacrée pour les Institus et les Sociétés de vie apostolique par le Pape François, le 6 janvier 2025, première femme à occuper cette fonction réservée à un cardinal.

L’image, celle de la lune. « Briller dans la nuit », la vie consacrée comme espérance qui transforme, « Dieu n’est pas comme le soleil qui est seul de par le monde, mais comme la lune qui va avec les étoiles. Si la lune avait un mauvais coeur, nous ne verrions pas les étoiles ». « Notre époque ressemble à une nuit. Mais c’est dans la nuit que la lune brille ». Soeur Simona a offert une méditation profonde sur la manière dont la vie consacrée peut aujourd’hui être un signe d’espérance transformatrice pour l’Eglise et pour le monde.

« La lune n’écrase pas, n’éblouit pas, elle demeure en compagnie des étoiles, elle habite le ciel de la communion, devenant ainsi une image de l’Eglise d’aujourd’hui : elle reflète une lumière qui n’est pas la sienne, comme les consacrées qui ne brillent que si elles sont tournées vers le Seigneur. Et pourtant, la nuit n’est pas seulement obscurité. Elle est aussi espace de créativité, d’intuition, de naissance. Comme dans la nuit de Pâques, elle est un temps d’enfantement d’une vie nouvelle, petite, fragile, mais pleine d’espérance. Dans un monde qui craint la nuit, la vie consacrée rappelle que c’est précisément là que Dieu parle, que l’espérance germe, que la prophétie prend forme. »

Le 3è jour, le thème était : Femmes consacrées, porteuses d’espérance dans des situations exigeantes Trois témoignages donnés par trois soeurs vivant et engagées dans des pays où règnent la violence, l’insécurité, la misère… au Myanmar (Birmanie), l’Amazonie-Colombie, la frontière USA-Mexique.

Le mardi, à la fin du repas de midi, a été présenté et partagé le gâteau du 60è anniversaire de l’UISG. Cette union a été canoniquement établie, le 8 décembre 1965, jour du Concile Vatican II.

Gâteau
Groupe de chant

Le vendredi, à 7h, nous étions à la Basilique Ste Marie Majeure pour passer la Porte Sainte, s’incliner devant le tombeau très simple du Pape François et participé à la dernière célébration eucharistique de notre Assemblée présidée par le Supérieur Général des Jésuites et Président de l’Union des Supérieurs Généraux (USG).

Toutes invitées à être signes fragiles d’espérance en entrant, là où nous sommes, dans une démarche synodale : « La vie consacrée est appelée à interpeller l’Eglise et la société par sa voix prophétique. Dans leur expérience séculaire, les familles religieuses ont mûri des pratiques éprouvées de vie synodale et de discernement en commun, apprenant à harmoniser les dons individuels et la mission commune »…

(Pour une église synodale. Communion, participation, mission. Document final de la 16è Assemblée générlae ordinaire du Synode des Evêques. Cerf 2024 - n° 65).

Sr A. Sicot

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